dimanche 28 décembre 2014

Jeudi 8 janvier Fédération des ateliers de psychanalyse

Soirée débat le jeudi 8 janvier à 20h30
18 rue de Varenne, 75007 Paris (code 07145)

avec Mathieu Bellahsen, autour de son livre
Préface de Jean Oury
Editions La Fabrique
Discutant : Heitor O'Dwyer de Macedo

Ce livre passionnant présente les immenses difficultés administratives et institutionnelles auxquelles se confrontent aujourd’hui celles et ceux qui travaillent dans les établissements de soins.
Mathieu Bellahsen suit le concept de « santé mentale », depuis les courants progressistes de l’après guerre jusqu’à la réorganisation actuelle néolibérale de la psychiatrie. Le chemin parcouru va de la phrase du philosophe Canguilhem, La santé c’est le luxe de pouvoir tomber malade et de s’en relever à la définition actuelle de la santé mentale : la capacité de s’adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer... lire la suite


Fédération des Ateliers de Psychanalyse

5 janvier UTOPSY Paris


Pour fêter 2015, nous aurons le plaisir de recevoir le lundi 5 janvier 
Pierre Kammerer, psychanalyste et auteur de 


paru cette année chez Gallimard. 
La soirée débutera à 20h30 au 27 rue des Bluets (métro Ménilmontant ou Père Lachaise).
L'entrée est libre et gratuite.
Utopsy

samedi 27 décembre 2014

9 janvier 2015, les Psy Causent près de Toulouse

19èmes rencontres Vendredi 9 janvier 2015 à 20 heures

Classer et exclure ?

Mairie de Magrin à Lavaur (81), à 35 minutes de Toulouse


Le DSM est-il toujours dans l'air du temps ? Ne commence-t-il pas à être remis en question ? Est-il possible alors de réfléchir et de passer à une psychiatrie débarrassée du DSM ?

(lire l'argument complet : ici)

De la référence unique à la pensée unique il n'y a qu'un pas...
Réinvestissons la clinique du sujet et la nosographie psychiatrique.
Faisons un pas de côté !
Nous verrons bien ce qui relève de l'imaginaire et ce qui est réel !

Avec la participation de Patrick Landman, psychiatre, psychanalyste et juriste, président d'"Initiative pour une clinique du sujet", et à l'origine du mouvement "STOP DSM"
PS. pas de manuel de classification de tes boissons ou plats. Apporte quelque chose, dans l'ordre que tu veux.

06 14 38 06 90 – lespsycausent@gmail.com




lundi 1 décembre 2014

Actes du GTPsi Editions


Éditions des Actes du GTPsi
Éditions d'une

(de la part de Benjamin Royer)

Après 3 ans d'un long mais passionnant travail collectif, nous sommes heureux de vous annoncer la mise en ligne d'un site internet autour des actes du GTPsi, Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelle composé de Jean Oury, François Tosquelles, Hélène Chaigneau, Jean Ayme, Félix Guattari, Gisela Pankow, Jacques Schotte  qui, de 1960 à 1966 s'est réuni une douzaine de fois autour de sujets tels que: l'argent à l'hôpital, transfert et institution, l'extra-analytique, surmoi et instution...


mardi 25 novembre 2014

Colloque Maldiney, Paris, 6 décembre


Samedi 6 décembre 2014

Hommage à Henri Maldiney

Pour beaucoup, la pensée d’Henri Maldiney reste encore peu connue. La publication en cours de son œuvre complète et sa disparition récente l’ont replacée sur le devant de la scène philosophique, par les annonces et les commentaires suscités. La journée que nous proposons en hommage est une invitation à entrer dans une réflexion, profonde et originale, sur l’être humain et son rapport au monde, dans sa signifiance.
Que nous apportent, en théorie et en pratique, les concepts d’"existence" et de "présence", d’"ouvert" et de "rencontre", de "rythme", de "pathique" et de "pulsionnel", de "transpossible" et de "transpassible" ?
Quelles sont les ouvertures que Maldiney nous permet de trouver sur le plan de la philosophie, de l’esthétique et de la clinique psychanalytique et psychiatrique ?
Dans ces trois domaines, les intervenants, à partir de leur expérience personnelle et de leur réflexion sur les textes de Maldiney, resitueront le philosophe dans son actualité, en confrontation avec d’autres penseurs d’hier et d’aujourd’hui.


La journée aura lieu à la SPF, 
23 Rue Campagne-Première, 75014, Paris


vendredi 21 novembre 2014

Journée nationale de psychothérapie institutionnelle - Blois 11 avril 2015


La 29ème journée nationale de psychothérapie institutionnelle 
se tiendra 
le 11 avril 2015 à Blois.


Organisée par l'association culturelle de la clinique de La Borde, sur le thème
Liberté de circulation et psychoses. 
Les travaux de Jean Oury sur La vie quotidienne et le Collectif éclaireront notre réflexionLorsque des processus psychotiques altèrent profondément la vie quotidienne, le sentiment continu d’exister et la possibilité de circuler d’un espace à un autre, il importe de proposer un accueil structurant permettant de regagner du terrain sur les tendances au repli et à l’isolement. Quand une dissociation psychique ou un délire troublent le contact avec autrui, perturbent la possibilité de se situer dans l’existence et de construire le monde avec les autres (Tosquelles), une approche collective active tant sur le plan thérapeutique que social ou médico-social est indispensable. 
Dans le cadre légal et réglementaire où ils exercent leur métier pour soigner, éduquer, ou "accompagner" les personnes qu’ils sont amenés à rencontrer, les professionnels élaborent avec elles des stratégies collectives qui sont fréquemment compromises voire annihilées par des cloisonnements organisationnels déstabilisants et source de rupture existentielle. Là où l’on se contente de suivre les recommandations officielles ou les protocoles standardisés, les personnes ainsi traitées disent souffrir de devoir demeurer passives voire contraintes dans ce cadre formel trop strict. Ces « usagers » qui se regroupent dans la cité pour penser leur existence et se soutenir mutuellement, déplorent les impératifs voire les entraves auxquelles ils doivent se confronter pour « être soigné » quand leur équilibre psychologique est de nouveau perturbé par des manifestations pathologiques les privant de leur liberté d’être avec leurs concitoyens. 
L’expérience de l’hôpital de Saint-Alban qui assura la survie réelle et psychique des personnes hospitalisées et soignées activement durant la guerre a une influence décisive sur les soins psychiatrique et le travail du Secteur dans la cité. En prenant appui sur les associations 1901, les acteurs du mouvement de psychothérapie institutionnelle ont élaboré avec les personnes malades qu’ils fréquentent, des espaces de coexistence, de co-vivance, de coopération et d’initiative qui peuvent tenir lieu de continuité existentielle pour elles et les soutenir sans entraver leur liberté d’initiative, de responsabilisation ou de circulation dans une cité ouverte intégrant l’hôpital. Afin de mieux préciser ce que sont la vie quotidienne et la question d’habiter le monde quand des logiques psychotiques prédominent, cette journée visera à élaborer en commun les trouvailles, les inventions, les questionnements collectifs ou de chacun sur les problématiques concernant la liberté de se soigner, de circuler et de construire une existence active dans la cité intégrant dans un mouvement psychique partagé les personnes en difficulté, les familles, les établissements et les professionnels de terrain qui sont à leur contact.

mardi 11 novembre 2014

à Jean Oury, Cité Philo, Lille le 14 novembre 20h45

Hommage à Jean Oury
second volet au Palais des Beaux-Arts de Lille
Grand auditorium, place de la République, Lille, 20h45

Après la projection dimanche 9 novembre du film La moindre des choses, ce second temps consacré à Jean Oury propose la projection de L’invisible (entretien avec Jean Oury, psychiatre, directeur de la clinique de La Borde), film de Nicolas Philibert (2002, 45mn, couleur) suivie d'une rencontre avec Pierre Delion et, sous réserve, Nicolas Philibert, réalisateur de films documentaires.



Présentation de Jean-François Rey, professeur honoraire de philosophie, président de l’association PhiloLille, organisatrice de Citéphilo et Jacques Lemière, Institut de sociologie et d'anthropologie, CLERSE (UMR 8019 CNRS), Université Lille 1.

Lire : ici


dimanche 9 novembre 2014

27 novembre, le documentaire La vie en vrac

Dans le cadre du séminaire L'institution dans tous ses états animé par Françoise L. Meyer et Pierre Gorce, Jean-Jacques Bonamour présentera le travail fait à l'Unité de Jour de Saint-Germain-en-Laye, à partir du film documentaire réalisé sur place par Elisabeth Kapnist :

La vie en vrac



Hôpital Maison Blanche, 6-8 rue Pierre Bayle, Paris 20ème, 21heures

mercredi 5 novembre 2014

Collectif des 39, appel du 1er novembre 2014, signature


Quelle Hospitalité pour la Folie
Collectif des 39


Appel du 1er Novembre 2014
Adopté par les 700 participants du meeting organisé par le collectif des 39

Ça suffit !

pour signer l'appel : c'est ici


Les faits sont là, têtus et implacables :
- Tandis que la demande de soins croît - notamment pour les enfants -, les moyens humains se raréfient : diminution des postes d’infirmiers, marginalisation scandaleuse des psychologues,  raréfaction des psychiatres (publics et privés).
- La formation est manifestement insuffisante pour les infirmiers. Elle est réductrice, affadie et trompeuse pour les internes en psychiatrie, car la complexité de la discipline n’est que trop rarement prise en compte. Elle ne leur permet que trop rarement de choisir leurs options théoriques, de développer une pensée critique indispensable. Tous les étudiants subissent un formatage où règne la dimension binaire et réductrice du soin : aider le patient à comprendre ce qui lui arrive ne serait plus à l’ordre du jour.  On leur apprend à traiter une maladie  et non à soigner un être dont la souffrance représente aussi une protestation à accueillir.
Il en est de même de la formation des éducateurs et des travailleurs sociaux dispensée dans les Instituts Régionaux du Travail Social : soumise aux diktats de la « qualité » et de « la bientraitance », réductrice et opératoire, elle est complètement inappropriée à la dimension relationnelle de la rencontre éducative.

Table ronde des Rendez-vous de l'histoire

(de la part de Lucien Martin)

Pour accéder à toutes les conférences des Rendez-vous de l'histoire qui ont eu lieu à Blois du 8 au 12 octobre 2014 

Ou, pour écouter la table ronde du samedi 11 octobre animée par Lucien Martin : Jean Oury, le rebelle de clinique de La Borde, avec Michel Balat, Patrick Coupechoux, Pierre Delion, Eric Favereau  



samedi 1 novembre 2014

Réécouter France Inter sur le journal Et tout et tout du CATTP d'Asnières

(de la part de Mathieu Belhasen)

Voici le lien pour réécouter l'émission L'humeur vagabonde du 28 octobre dans laquelle, à la 38ème minute de l'émission de Kathleen Evin, il y a un reportage sur le groupe journal "Et tout et tout" du CATTP d'Asnières fait avec les patients.


6 novembre, signature film et publication d'Antoine Girard Bloc

(de la part de Heitor de Macedo)
Antoine Girard Bloc signera son livre
Banquiers, splendeurs et misère de la finance
(édition de la Martinière)

Jeudi 6 novembre, 20h15
Bar-restaurant "Les trois fontaines", 1 rue Fontaine, Paris 9ème
(face au bus Palladium, M° Pigalle, Saint-Georges ou Blanche)

Documentariste, Antoine Girard Bloc est coauteur, avec Guy Girard, de l'excellent La drôle d'histoire des banques française (2014), diffusé sur Arte. Ce film n'est pas encore disponible en DVD. Si vous souhaitez en avoir une copie, écrivez directement à Antoine : a.girardbloc@gmail.com

jeudi 16 octobre 2014

Forum des 39, le 1er novembre 2014 à Montreuil


Appel au FORUM : Fonction soignante et Pratiques du Collectif
« Patient et soignant sont tous deux des humains. Ils arpentent tous deux la route dangereuse, imprévisible et finie de la vie. Peu de chose, symboliquement, les différencient. En pratique, ce qui les sépare est leur situation. Le patient est un humain tombé dans un fossé (un ravin, un gouffre) et souffre. Il demande de l’aide à ses proches et, parfois, à un soignant. Le soignant est un humain qui dispense des soins. Parfois c’est un geste spontané, désintéressé ; parfois, c’est un métier choisi et il en vit. Dans un cas comme dans l’autre, c’est son attitude qui fait de lui un soignant, et non son statut. »  Ces paroles de M. Winckler lors de la Conférence d’éthique clinique à Paris en avril 2014, situent d’emblée les enjeux de ce qui nous rassemble : notre humanité commune (patients et soignants) et l’hospitalité nécessaire à la souffrance psychique.
Pour nous, la relation est première dans toute démarche de soin. Seule garantie d’une prise en charge cohérente, elle repose sur l’existence d’espaces de travail et d’élaboration collectifs dans lesquels chacun s’engage, s’appuyant sur ce collectif dans les difficultés auxquelles le travail le confronte. Pour nous, ceci est nécessaire aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé (libéral et institutionnel. Car, l’existence d’une fonction soignante ne va pas de soi, elle doit être remise en cause chaque jour pour chaque patient. Pas de recette à priori, mais une élaboration des expériences du quotidien, tant dans leur banalité que dans leurs impasses, et de façon régulière avec d’autres soignants.  

Venez nombreux le 1er novembre 
à Montreuil à La Maison de l’arbre ! 
(lire la suite de l'article)

L'institution dans tous ses états. Séminaire Paris, 4ème jeudi, 27 novembre 2014

L'institution dans tous ses états
Séminaire 2014-2015 – Hôpital Maison Blanche – 21h


Animé par Pierre Gorce, psychiatre en secteur de psychiatrie adulte et Françoise L. Meyer, psychanalyste à Paris et en secteur de pédopsychiatrie, ce travail est orienté par ce qui fait lien entre les sujets et particulièrement dans les institutions. L’institution comme discours ou comme espace de discours est mise à la question dans le champ de la psychanalyse, mais pas seulement. Nous envisageons d’accueillir les réflexions qui concernent tout type d’institutions. Dans cette perspective, des invités nous font l’amitié de leur présence les :
27 novembre, 22 janvier 2015, 26 mars, 28 mai et 25 juin 2015.

Le 27 novembre, Jean-Jacques Bonamour du Tratre, psychiatre, psychanalyse présente un travail fait par l'unité de jour de St Germain en Laye, à partir du documentaire d'Elisabeth Kapnist, "La vie en vrac", 45mn, à l'Hôpital Maison Blanche, 6-10, rue Pierre Bayle, 75020 Paris. 21h.
Voir la revue de presse : ici

Voir le programme à suivre

lundi 13 octobre 2014

14-15 novembre Colloque Tony Lainé Paris

La raison du plus fou
Tony Lainé
Penser la psychiatrie aujourd'hui

Les CEMEA organisent les vendredi 14 et samedi 15 novembre 2014, un colloque La Raison du plus fou, Tony Lainé, Penser la psychiatrie aujourd'hui à l'Auditorium de la Cité des Sciences et de l'Industrie, Paris.

"La psychiatrie n’est pas une sinécure. Nous le savons tous. Surtout quand on entretient l’ambition de reconnaître en tous moments le sujet dans sa demande, sa souffrance et son histoire ; et qu’on pousse en plus la prétention de découvrir du sens dans la parole ou le geste insensé... Je ne doute pas que j’ai eu une chance inouïe de travailler pendant toutes ces années dans une équipe mobilisée par de tels buts. J’ai longtemps pensé que le projet de transmettre ce genre d’expérience était une gageure. Aussi, j’ai de l’admiration pour ceux qui se sont aujourd’hui attelés à cette tâche et, ma foi, je les accompagne volontiers..."
Tony Lainé, Éloge de la  démocratie

Argument, programme, inscriptions : cliquez ici

vendredi 3 octobre 2014

Fernand Deligny à Sarrant 32120, 15 novembre 2014

Samedi 15 novembre, 

Fernand Deligny...
la tentative et la trace...
d'hier à aujourd'hui...

Les associations Métiers à tisser et Lires
vous invitent  à une journée organisée à la Librairie-Tartenerie de Sarrant, place de l'église
avec le concours de Jean-François Gomez, éducateur, 
formateur et chercheur en travail social (agitateur d'idées), écrivain




Association Lires Librairie-tartinerie, 
Place de l’église - 32120 SARRANT
Tél : 05 62 65 09 51 - Fax : 05 62 65 09 92 
Email : infos@lires.org



lundi 22 septembre 2014

À lire : L'avec schizophrénique de Danielle Roulot


Danielle Roulot
L’avec schizophrénique 
Préface de Michel Balat, 
Postface en dialogue avec Jean Oury, 
Éd. Hermann mars 2014

Je ne crois pas qu’il puisse y avoir, dans la psychothérapie des psychoses, de l’être ensemble, et c’est pour cela que je préfère le terme d’avec schizophrénique.” 

Ce livre dense et limpide tient par une écriture qui se met à l’épreuve de l’avec. Un livre qui s’éprouve à écrire ce dont il s’agit dans la présence à l’autre, “à ce que présente le patient au thérapeute, à l’équipe soignante et aux autres patients”, tel est le dernier ouvrage de Danielle Roulot, auteur des Paysages de l’impossible. Elle nous convie au cœur de sa clinique du quotidien à La Borde où elle vit depuis 1965, nous convoque en témoins : il s'agit de décrire son attention aux lieux, au “contexte”, à l’ambiance, au respect absolu de l’autre. Nous devenons  témoins de ce que Michel Balat appelle, dans sa très belle préface, “une sorte d’accordage tonal”. Parcours singulier tourné vers l’écriture, bien plutôt “entre” de nombreux espaces d’écritures... Tissages mutuels relayés de lectures, étayés de concepts à l’égard des pensionnaires schizophrènes – la schizophrénie est sans doute la plus humaine des maladies, écrit-elle à la mort d’Alexandre, le préféré des patients : c’est le drame de l’homme aux prises avec le langageLes greffes, les boutures, le miteinandersein, le das Ding, le ma, l’Autre enfin... rencontrent cette “pulsion thérapeutique” (Searles) qui conduit ce livre commencé avec Cécile, et qui se conclut avec cette phrase de Cécile : “Ce n’est pas une mince responsabilité que d’être pensionnaire à la Borde”. 
Jusqu’au “Ha des choses”, le dernier très beau chapitre... 
Élisabeth Gailledrat

La rentrée de la CRIEE – Le collectif à venir - 27 novembre 2014


 LA CRIEE
Année 2014 – 2015
PROGRAMME  1ER TRIMESTRE 
  Le Collectif à venir
Nous poursuivrons, sur les traces des années précédentes, les échanges sur les enjeux des pratiques de la Folie qui se posent aujourd’hui dans un contexte culturel et politique inédit. Le «moment St Albanais » avait suscité l’émergence de la PI et du désaliénisme, s’appuyant sur quelques psychiatres d’avant- garde. Une période où la promotion de la politique de secteur, l’essor de la psychanalyse donnaient l’impression d’une ouverture de la Culture à l’inconscient freudien, mais aussi à une psychiatrie luttant contre sa fondation ségrégative, et œuvrant à des « alternatives à l’Asile ». De multiples tentatives ont ainsi vu le jour théorisant leur expérience avec des idéaux humanistes, marxisants, libertaires qui n’avaient pas forcément de grande cohérence conceptuelle, mais traduisaient l’effervescence du « moment 68 » et de ses suites. Les années 80 auront été marquées par la reconnaissance légale du secteur, pour très vite aboutir, dans un mouvement de retournement pernicieux, à l’idée d’une évaluation généralisée des pratiques, afin de les rendre mesurables et « normalisées ». La Criée a été ainsi fondée en 1986 contre ce projet désastreux qui prétendait maitriser l’inestimable du désir humain, mais aussi pour continuer à promouvoir les praxis se réclamant d’une double articulation entre le Politique et la Psychanalyse. Nous nous sommes ainsi réinscrits au cœur même même de la transmission de la PI, tout en soutenant avec constance la nécessité de réinventer une conceptualisation qui s’était forgée dans une toute autre époque. Chacune de nos rencontres s’est effectuée avec ce souci d’un ancrage dans les pratiques, et d’échanges transdisciplinaires entre des approches qui relevaient le défi de la « double aliénation ». Jean Oury aura été à nos côtés pendant un quart de siècle, nous apportant une pensée toujours en mouvement et se nourrissant de nos échanges. Sa mort à la veille de nos dernières rencontres nous place devant des responsabilités accrues : il s’agit de tenir le cap des «praxis instituantes» (cf Dardot et Laval dans «le Commun»), autrement dit de relancer sans cesse la création de lieux d’accueil et de soin qui s’appuient sur la créativité et la parole mise en acte de ceux qui s’y tiennent : patients, soignants, mais aussi familles et personnes concernées … Cela suppose une résistance opiniâtre contre les folies évaluatrices et les volontés de mise au pas de la HAS, qui s’institue aujourd’hui en « police de la pensée » du soin et des pratiques. Ce qui affecte notre praxis se trouve comme toujours pris dans l’aliénation sociopolitique de notre époque marquée par l’ultralibéralisme et par la montée inquiétante du racisme et des processus ségrégatifs.
Repenser donc le Collectif à venir en s’appuyant sur les théorisations de ceux qui nous ont précédés, et en particulier Jean Oury, relire ses séminaires, mais aussi nous confronter aux difficultés de la pratique actuelle, devrait mobiliser nos échanges pour les deux années à venir, et se conclure par des rencontres ouvertes sur les échanges et les rassemblements indispensables.
Patrick Chemla
Suite du programme...

Manif nationale des hospitaliers contre l'hôstérité

Paris mardi 23 septembre 11h00
La convergence des hôpitaux en lutte vous appelle tous à la
MANIFESTATION NATIONALE DES HOSPITALIERS CONTRE L’HÔSTÉRITE 
Ministère de la Santé 14, avenue Duquesne, 75007 





Manifestation à l’appel de la coordination des hôpitaux en lutte.
Convergence des hôpitaux en lutte contre l’hôstérité : Le réseau de soin public et privé non lucratif de la santé, du médico-social, du social ou de l’aide à domicile est en danger !

Ça suffit ! Partout en France les hôpitaux souffrent des mêmes maux : des budgets toujours en baisse qui ne couvrent pas toutes les dépenses. Des directions d’établissements qui décident de restructurer, de diminuer l’offre de soins, la masse salariale et de supprimer des postes et des services.

vendredi 19 septembre 2014

Au centre Antonin Artaud à Reims

Article paru dans L'Union L'ardennais REIMS (51) 
le 17 septembre 2014 

Depuis sa création en 1985, ce centre propose une vision humaniste de la psychiatrie. Avec toujours cette question essentielle : quelle place pour les fous dans notre société ?

Patrick Chemla, responsable du Centre Antonin Artaud
aux côtés de sculptures réalisées par un patient.  Rémy Wafflart.
Ce matin-là, c’est jour d’assemblée générale à Antonin-Artaud, dans les locaux de la rue Talleyrand, en plein centre-ville. Dans une salle, une quarantaine de personnes ont pris place. Patients, psychiatre, infirmiers, éducateurs et stagiaires. Ici, il n’y a ni blouse blanche ni pyjama. Les projets des semaines à venir sont évoqués : journée de la solidarité, fête de la Salamandre, sortie en Alsace, etc. Une femme lève la main : « Et on ne pourrait pas faire une sortie au quai Branly ? » Patrick Chemla, fondateur du centre Antonin-Artaud, répond: « Oui, pourquoi pas ? Il faudra voir qui est intéressé... » Des personnes acquiescent déjà en silence. Ce qui frappe, c’est la qualité d’écoute. Est ensuite abordé le meeting qui se tiendra le 1er novembre, à Montreuil, avec le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire.

dimanche 14 septembre 2014

In memoriam, Jean Oury


de Marie-Lise Lacas
paru dans les Cahiers H. Ey, juillet 2014, Les Lettres de la SPF, septembre 2014

Jeune « apprentie » psychanalyste à la SFP (Société Française de Psychanalyse) dans les années 60, pour moi Jean Oury faisait déjà partie des « notables », même s’il n’était pas des instances institutionnelles. Nous nous sommes retrouvés à l’École Freudienne, dans ce climat d’enthousiasme partagé pour l’enseignement de Jacques Lacan. Mais Oury, pourtant fidèle à Lacan – et il le demeura – se démarquait des « groupies », ne portant ni nœud papillon, ni gilet à fleurs. En « homme tranquille » il poursuivait son chemin, et son œuvre, la clinique de La Borde, qui devait devenir un lieu de formation et de travail incontesté pour tous ceux qui s’intéressaient à la psychose et autres formes de déstructuration psychique – mais pas uniquement… Frère du célèbre Fernand Oury, élève et ami de Tosquelles, son « truc » à lui c’était la psychothérapie institutionnelle : La Borde a acquis avec lui une renommée internationale à l’instar de Palo Alto, du Bürghozli, de l‘école orthogénique de Bettelheim et autres hauts lieux de la clinique « psy » des cas impossibles. 

mercredi 10 septembre 2014

En hommage à Jean Oury, Paris


En hommage à Jean Oury

En mai de cette année disparaissait Jean Oury. Il était le fondateur de la clinique de La Borde (1953) qu'il n'a jamais quittée. Pour évoquer cet homme, de psychiatre, cet artiste de la rencontre, des membres de trois revues seront réunis : Blandine Ponet pour Empan, Edmond Perrier et Michel Minard pour Sud/Nord et Olivier Apprill et/ou Jean-Claude Pollack pour Chimères. Cette rencontre, organisée par Marie-Paule Chardon sur une idée des éditions Érès, est animée par Paul Machto.

Samedi 11 octobre 2014
de 18h30 à 20h, salle Jacques Le Goff 1er étage
Salon de la Revue – Espace des Blancs-Manteaux
48 rue Vieille-du-Temple, Paris 4
(Rambuteau ou Hôtel-de-Ville)

Renseignements : Ent'revues, 14, rue de Rivoli, 75001, Paris (Palais-Royal), info@entrevues.org
01 53 34 23 25

Jean Oury, le rebelle de la clinique de La Borde

Les 17èmes Rendez-vous de l'histoire à Blois sont heureux de vous inviter à la rencontre 
Jean Oury, le rebelle de la clinique de La Borde

Samedi 11 octobre de 14h30 à 16h, Salle des conférences, Château royal de Blois.
Une table ronde avec Michel Balat, sémioticien, Patrick Coupechoux, journaliste indépendant, collaborateur au Monde diplomatique, Pierre Delion, pédopsychiatre, professeur à la faculté de médecine de Lille 2, Éric Favereau, journaliste à Libération et Lucien Martin, animateur de La Gazette.

Hommage à Jean Oury, Paris

L'Association de Formation psychanalytique et de Recherches freudiennes, Espace analytique, rend un hommage à Jean Oury, membre d'honneur d'Espace analytique, le samedi 27 septembre 2014, de 10h à 17h, au 12 rue de Bourgogne, 75007, Paris. 

Sont conviés tous ceux qui ont suivi, accompagné ou prolongé le travail de l'équipe de La Borde et le mouvement qu'il a généré.

Avec les participations de Serge Bédère, Gisèle Chaboudez, Stefan Chedri, Laurent Delhommeau, Christophe du Fontbaré, Samuel Lievain, Ginette Michaud, Pierre Poisson, Alain Vanier, etc. 
tél : 01 47 05 23 09

Documentaire, "Je vous salue ma rue"

Dimanche 21 septembre à 10h45, au cinéma Gaumont Opéra (Capucines), 2 Bd des Capucines, Paris 9, aura lieu la projection du documentaire de Françoise Roumanet, 
"Je vous salue ma rue
Merci de bien vouloir confirmer votre présence à : f.roumanet@gmail.com

Ce documentaire est l'aboutissement d'un travail étalé sur 3 ans, dont 2 ans de maraude, pendant lesquels la réalisatrice a tissé des liens prudents avec les grands exclus et les délirants tombés dans la rue, et suivi des équipes mobiles de soins (EMPP) dans la prise en charge urgente de la dégradation tant physique que psychique. Les intervenants parlent de leur expérience de terrain, des phénomènes de désocialisation, de l'exclusion, de la souffrance psychotique, de la place faite à la psychiatrie, et de l'inadéquation des moyens face à un problème de santé publique.

En présence des intervenants du film, suivra un débat avec Régis Airault, psychologue hospitalier, Olivier Douville, anthropologue, psychanalyste, Guy Dana, psychanalyste, chef de Secteur psychiatrique de Longjumeau, Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu Social de Paris.

samedi 30 août 2014

Hommage à Jean Oury, Conférence de Pierre Delion à Lille

Conférence lundi 15 septembre 2014 à 18 heures à Lille
Amphi 3 – Pôle Formation – Faculté H. Warenbourg de Lille

Hommage à Jean Oury
par le Professeur Pierre Delion


Jean Oury est décédé le 15 mai dernier à l'âge de 90 ans. 
Avec François Tosquelles et quelques autres, ils ont fondé la psychothérapie institutionnelle.

Se pencher sur la vie de Jean Oury et son oeuvre
est ce que propose Pierre Delion lors de cette conférence.

Conférence organisée par l'ACIOS en partenariat avec la Faculté de Médecine de LIlle 2,
inscriptions auprès de Madame Séverine Bailleul :
5€ prix public, 2€ prix aux membres de l'ACIOS


XXVIIIèmes Journées de Psychothérapie institutionnelle AMPI – Marseille, 7 et 8 novembre 2014

Les vendredi et samedi 7 et 8 novembre 2014, se tiendront les 28èmes Journées de Psychothérapie Institutionnelle de l'AMPI, à Marseille sous le thème de :

Une équipe suffisamment bonne


La solitude du soignant dans les établissements de soins s’accroît pouvant aller jusqu’au burn-out, cet état de stress qui associe épuisement et sentiment d’incapacité professionnelle. Mais que fait l’équipe ? L’équipe, notion bien complexe, un incontournable du soin institutionnel. En effet, soigner une personne psychotique nécessite d’être à plusieurs. Mais les modalités de se retrouver à plusieurs et constituer "un groupe" sont multiples. 
Philosophes, sociologues, anthropologues, analystes ont permis des avancées considérables dans la compréhension de la genèse et des effets de groupe. Citons pour mémoire les travaux de Woodburry, Bion, Jones, Oury, Tosquelles... Woodburry préconisait comme principe fondamental dans la constitution d’une "équipe thérapeutique": "Faire le mieux qu’on peut avec ce que l’on a". 

Journées de la Thérapie Institutionnelle 2014-2015, Bruxelles

Repères pour les pratiques institutionnelles en santé mentale.

Les Journées de la Thérapie Institutionnelle en 2014-2015.

La première journée publique de la thérapie institutionnelle s'ouvre le 14 novembre 2014 en HOMMAGE À JEAN OURY et à son enseignement, avec des membres de l’équipe de La Borde (Michel Lecarpentier, Christophe du Fontbaré, Jacques Marie…), Serge Bédère et Jean-Claude Polack.

En partenariat avec le SSM Le Méridien,le Groupe "Institutions" de Chapelle-aux-Champs, La Traversière, le SAS, le service de psychiatrie pour adolescents et enfants, La Petite Maison, ACIS ASBL, RIPSY, IPPI, L'Association culturelle et la LFBSM.
Organisateurs : Charles BURQUEL et Didier ROBIN, en collaboration avec Freek DHOOGHE et Pierre SMET. Pour de plus amples informations, cliquer ici
Le Certificat universitaire en pratiques institutionnelles ouvre ce même jour une formation qualifiante. 
Pour les informations, cliquer ici et pour le programme, cliquer 

lundi 25 août 2014

Jean Oury, dire et redire, par Guy-Arthur Rousseau

Il était onze heures du soir à La Borde



Luce Vigo, Jean Oury, 19 février 2014


Oury est mort à onze heures du soir à La Borde.
De ses mains sont tombées les trois cartes dont jouait sa passion éthique, la psychose, l’institution, la mort (1) 
En allée singulière vers un lieu sans appel, glissement silencieux entre deux lignes de fuite, entre deux pages inachevées, entre des mots et des signes.
En allée sans rémission, inertie subite d’un dire qui résistait aux systèmes institutionnels et que ne cessaient de momifier les arpenteurs du désir.
« Le scandale c’est la Mort quand elle arrive encore toute vivante, palpitante de la chair qui s’arrête toute béante vers un infini qui fait horreur aux nécrophores (2)… »

samedi 23 août 2014

Jean Oury, dire adieu avec Pierre Delion


Cher Jean,

     Voilà maintenant presque quarante ans que je t’ai connu, c’était à La Borde dans ton bureau, on était venus à plusieurs d’Angers avec Colmin, Henry, Daniel Denis, Marie Françoise Le Roux. Il y avait Félix qui était là aussi ; on a décidé ensemble de réunir un groupe de psychiatres du grand Ouest qui allait devenir le groupe de Brignac. Lors d’une des premières réunions, tu avais lu mon mémoire de psychiatrie sur « Psychothérapie institutionnelle et psychiatrie de secteur » et tu m’as rapidement dit que je devais approfondir ce concept de « relais dans la cité ». 
     Je n’en revenais pas que le grand Jean Oury puisse s’intéresser à un interne passablement idéaliste.