jeudi 1 septembre 2016

14 et 15 octobre 2016 à Marseille

L'association l'AMPI
Association Méditerranéenne de Psychothérapie Institutionnelle
vous invite à ses journées de Colloque à Marseille sur le thème :

Le souci des soignants 

Formation continue
Secrétariat : 04 91 96 99 93

1er Octobre à Blois, Psypropos

PSYPROPOS 

Accueil et hospitalité : partager l’invention du quotidien

Alors que l’économie de marché ultra libérale s’est débarrassée de presque toutes les barrières douanières, nous assistons dans les relations humaines à des replis identitaires massifs derrière des frontières nationales restaurées à la hâte, pour stopper la progression de réfugiés jetés en famille sur les chemins de l’errance fuyant les guerres, la peur et la misère.
Ces enfants abandonnés à leur infortune au pied de barbelés frontaliers, nos enfants, quel monde pourront-ils construire demain avec les autres devenus hommes ? Entre accueil et rejet, hospitalité et hostilité, le sérieux et l’éthique (Kierkegaard) doivent prévaloir: « celui qui ne fait pas réponse ne perçoit pas la parole » disait Martin Buber, penseur universaliste du dialogue. A défaut, bien des situations de méfiance et de défiance envers autrui pourraient compromettre toute éthique de civilité.
Les conduites et modalités organisationnelles économiques et financières des échanges marchands ont de tous temps modalisé les rapports humains. L’accueil et l’hospitalité ne sont-ils pas aujourd’hui soupesés à l’aune des pertes et profits et de la balance bénéfices-risques des procès industriels qui gèrent les ressources humaines ?
La conception même de l’humain est touchée par ce mimétisme objectivant lorsque la production d’un enfant conforme au désir des adultes peut leur être de plus en plus garantie par la science, faisant craindre à certains un eugénisme radical. A l’école, son comportement devra être adapté, docile, son désir cadré, sa future employabilité dépendra de sa capacité à se vendre dans la concurrence qui l’oppose déjà à « l’autre ».
La maitrise du vouloir et le vouloir maitriser tendent à réduire la tolérance aux manifestations d’un écart, d’une altération face à un idéal imaginaire épuré qui est proposé, vendu, comme matériellement réalisable par les entrepreneurs et les décideurs. 
Le débat fait rage entre uniformisation identitaire et altérité. La xénophobie se manifeste quand les diverses hypothèses de civilisation voudraient imposer leur modèle comme idéal. La phobie se saisit de l’altérité pour la projeter hors de soi alors qu’elle est constitutive de la singularité de chacun. «Le désir de l’homme, c’est le désir de l’Autre» disait Lacan en appui sur Hegel. Le même et l’autre se dialectisent en chaque humain dans une auto production qui est une auto création en croissance. H.G. Gadamer souligne l’étymologie commune de créer et croître.
Accueil et hospitalité sont le site de cette croissance qui n’est rien d’autre que le processus d’humanisation de chaque homme au contact d’autres hommes. Entre identification («J’ai hâte de me voir semblable à l’autre, faute de quoi pourrais-je être» Lacan), disparité subjective et émergence du singulier, se déploie l’existence humaine, elle a son site dans «l’événement avènement qui ouvre le monde», nous propose Henri Maldiney. Roland Barthes disait l’importance de veiller à «Humaniser les relations humaines». 
Au cours des Journées de l’année 2016, Psypropos abordera ces questions sociales, sociétales et microsociales. De quelle façon chacun peut-il dans son exercice statutaire demeurer en prise sur la nécessité éthique d’une «invention du quotidien» (Michel de Certeau)? Ne s’agit-il pas d’inscrire du nouveau dans le cheminement partagé avec les autres? C’est la question de base, que chacun exerce  son humanité dans les champs de la justice, la pédagogie, la santé, l’éducation, le travail, l’art ou la culture.
Ce partage créatif de l’invention du quotidien doit être recherché en toutes circonstances pour que le sens de l’existence se manifeste dans le vécu personnel de chacun et que la discorde (Pindare) ou la «culpabilité objective» (Freud) ne déclenchent pas la destrudo dans son vacarme, ou tragiquement à notre insu, à bas bruit.


À l’auditorium de la bibliothèque Abbé Grégoire

Contacts : 06 62 17 58 38 – 02 54 79 77 74 – 

30 septembre - 1er octobre Paris

Journées de l’Appel des Appels, 

La sécurité est ailleurs

Coupole Niemeyer, 2 place du colonel Fabien, 75019


Paru dans Libération le 8 février 2016.
Depuis trente ans, les lois antiterrorisme se sont multipliées, souvent en réaction directe à des attentats meurtriers. De la première loi antiterroriste de 1986, initiée par Charles Pasqua, jusqu’aux lois de novembre 2014 et de juillet 2015, les gouvernements n’ont eu de cesse d’accroître les dispositifs sécuritaires, au motif de protéger les libertés publiques. Les événements tragiques de l’année 2015 ont rendu plus que jamais nécessaire une réflexion citoyenne sur leslibertés publiques et privées dans une démocratie qui ne saurait faire l’impasse sur la sécurité. Aucun gouvernement ne peut ignorer la question de la nécessaire sécurité, dans la réalité de sa mise en place comme dans les sentiments qu’elle inspire. En démocratie, cette question conditionne la liberté elle-même.

26 et 27 septembre, Rennes

65èmes journées nationales Santé Mentale
Croix-Marine

Cohésion sociale et santé mentale
Les petites fabriques du lien

lundi 29 août 2016

23 et 24 septembre à Elne

Polyphonie et polyfolie
Colloque "François, Jean, Hélène... et les autres"

proposé par Jacques Tosquellas, 
Fernando Vicente, Pierre Delion, Florence Fabre et Michel Balat


Lors de du premier colloque d’Elne autour de François Tosquelles et de Jean Oury, il y a deux ans, décision avait été prise de renouveler ces rencontres. Nous voici à pied d’œuvre.
Le titre général en sera « François, Jean, Hélène, Horace et les autres… », en référence familière à l’amitié, mais aussi à ce que Jean Oury soulignait fréquemment comme tâche : assurer l’immortalité de ceux qui ont œuvré à l’élaboration de nos outils quotidiens. Il s’agit pour tous ceux qui assument la poursuite de cette œuvre concrète de continuer à créer des concepts, des pratiques, en un mot, des institutions, travaillant ainsi à la constitution, dans nos lieux de travail, d’un collectif qui pour être, comme le disait Jean Oury, une machine abstraite, n’en a pas moins des effets, eux bien tangibles, sur l’ambiance et le soin.
Le titre particulier de ces deux jours, Polyphonie et Polyfolie laisse entendre à la fois que la langue de chacun, pour singulière qu’elle soit, n’est pas sans développer des harmoniques délicats qui donne sens à la parole, et que ceux-ci savent toucher à tous les types de folies qui, dès lors, s’avèrent profondément familières. Ajouterons-nous avec Tosquelles qu’à tout prendre, il n’est pas nécessaire d’être spécialiste de l’une ou l’autre de celles-ci.
Dès lors nos propos tourneront autour de 3 grands thèmes, « Le bébé et la langue », « Langue et corps » et « Polyphonie et langue des pères ».
Horace Torrubia appelait de ses vœux des rencontres où l’on puisse se parler sans passer par les modalités héritées de l’apprentissage scolaire, amphi et autres. Aussi proposerons-nous, à partir d’un thème par demi-journée brièvement introduit devant tous par l’un de nous, trois ateliers en parallèle sur la même idée, permettant à chacun de prendre la parole hors des hiérarchies scolarisantes, puis de faire le point tous ensemble sur le thème en fin de demi-journée.





Parution du livre de Pierre Delion

Pierre Delion

Mon combat pour une psychiatrie humaine

Extraits, ici : avec Patrick Coupechoux, chez Albin-Michel

voir sur le site de Michel Balat :

Un souffle extraordinaire, issu d’un désir inébranlable. Ce livre de Pierre Delion, écrit en collaboration avec Patrick Coupechoux, est une somme sur la pédopsychiatrie telle que Pierre Delion l’a reçue et construite. Pour ceux qui suivent ce site, qu’ils sachent qu’ils ont là l’expression la plus profonde du pragmaticisme peircien : la construction théorique engageant les actes et conduites (...)
MB





Journal Libération : 5 articles sur François Tosquelles

Libération 

Eric Favereau et Philippe Artières, historien
ont publié dans l'été 5 articles sur François Tosquelles, dont voici le premier...


1940, Quand le Dr Tosquelles arrive à Saint-Alban...



dimanche 19 juin 2016

Communiqué Psy, soins et accueil

COMMUNIQUÉ 
Commission « Psy, soins, accueil » 
Nuit Debout / Paris 

Depuis deux mois, à Paris, place de la République, au sein du mouvement "Nuit Debout", une commission a été créée pour qu’y soient représentées les questions politiques du "champ psy" telles qu’elles sont articulables à un ensemble de luttes que fait converger le mouvement "Nuit Debout". Si ce mouvement s’inscrit dans un projet de transformation sociale qui lutte par-delà la "loi El Khomri", contre "son monde", cette commission rappelle que "les pratiques psy" n’en sont pas indemnes. Ce monde est aussi celui de l’hôpital psychiatrique et de l’hôpital public, touché récemment par une réforme visant à instaurer les Groupements Hospitaliers de Territoire. Cette 
"loi santé" s’inscrit dans la logique des politiques néolibérales actuelles de réduction des coûts et d’inflation du pouvoir normatif. Elle fait peser une menace sur la spécificité de la psychiatrie, tendant à en faire une spécialité médicale comme les autres et remettant en cause sa politique historique de secteur, par son intégration au sein des hôpitaux généraux. Elle s’inscrit dans la logique des directives et recommandations de la Haute Autorité de Santé et des Agences Régionales de Santé dont le pouvoir bureaucratique croissant affecte et norme "les pratiques psy", les orientant vers des pratiques toujours plus quantifiables et évaluables, contraires au sens et à l’objet même de la psychiatrie. Contre ce monde néolibéral, cette commission défend une psychiatrie "humaniste", faisant de l’accueil et de la rencontre les moteurs et les termes de son soin. 
Aussi, a-t-elle décidé de se nommer "Psy, soins, accueil". 

Pour défendre ces valeurs et pratiques, la commission s’est donnée deux outils principaux : une permanence quotidienne et une Assemblée Générale hebdomadaire. 
- La permanence se veut un lieu d’échanges, d’informations et de rencontres autour des questions contemporaines de la psychiatrie et du "champ psy". Elle accueille de ce fait des professionnels mais aussi et surtout toute personne concernée ou intéressée par ce champ. Par cet outil, la commission réalise en acte, au quotidien, sur la place de la République, les valeurs qu’elle défend. 
- L’Assemblée Générale hebdomadaire est l’occasion d’un rassemblement du plus grand nombre afin de débattre publiquement des "pratiques psy" d’aujourd’hui et des enjeux politiques qui les traversent. Elle est aussi un lieu d’organisation, de délibération et d’information sur les luttes en cours et à venir. 

La commission "Psy, soins, accueil" de Nuit Debout / Paris se positionne : 
- Contre les GHT-ARS-HAS et leur monde bureaucratique insensé 
- Contre une psychiatrie au service de l’ordre social 
- Pour une psychiatrie humaniste et émancipatrice 
- Pour une éthique de la rencontre et de l’accueil du singulier 


Encore plus d'infos sur : www.psysoinsaccueil.canalblog.com 

Vendredi 24 juin Lespsy-causent

La colifata, une radio qui brise les murs...
"Todos tenemos derecho de ser felices !"

Centre équestre à Magrin (81) 19h30
"Les cavaliers du pays cathare"

Nous vous invitons à une projection débat du film « LT22 Radio la Colifata ».
Le débat sera animé par Alfredo OLIVERA, psychologue, fondateur de la radio La Colifata. La radio de « Los Colifatos » à l’hôpital psychiatrique Borda à Buenos Aires émet depuis vingt cinq ans.

La Colifata c’est quelques dizaines de personnes qui se réunissent chaque semaine pendant plusieurs heures dans les jardins de l’hôpital. Elles se retrouvent autour d’un « Dispositif Radiophonique de Groupe ». La parole est libérée, elle surgit et fait évènement. Elle circule, belle, spontanée, émouvante.
Des mots qui permettent de soigner, de tenir, d’être sujet et acteur, comme une prise de pouvoir sur la maladie, l’hôpital et la société : quand le micro devient politique…

« Le travail à fabriquer de l’institutionnel se fait avec des riens, on peut alors parler de fissures de l’espace qui créent une place pour que quelqu’un puisse exister » Jean OURY
À La Colifata c’est bien de ça qu’il s’agit : exister, ouvrir des possibles. C’est la vie qui est là.
Folie, psychiatrie, désir, transfert, rencontres et émotions se baladent sur les ondes.

La Colifata, c’est une magnifique illustration du collectif comme « machine à traiter l’aliénation ».
Patients, soignants, auditeurs, dedans, dehors ou à la marge, des liens se nouent et créent un espace, un lieu, une expérience, pour exister et habiter le monde…
Ce film est formidable, touchant, émouvant et précieux.

À découvrir en ces temps où la parole des patients est trop souvent empêchée...


Contact : 06 14 38 06 90

Entrée libre, Sortez libre !
PS : Apporte un plat ou une boisson pour le générique de faim !

Projection débat en présence d’Alfredo OLIVERA,
psychologue à Asnières et créateur de la Colifata

Communiqué