lundi 23 janvier 2017

Journée nationale de psychothérapie institutionnelle, 1er avril 2017, Les Murets, La Queue en Brie 94510

La Fédération Inter Associations Culturelles
organise avec l'aide des associations culturelles « AFoRISM » et « LA FENICE » la

31ème JOURNÉE NATIONALE  
DE LA PSYCHOTHÉRAPIE INSTITUTIONNELLE
 
Centre hospitalier « Les Murets » - 94510 La Queue en Brie - Tél: 01-45-93-71-85
 LE SAMEDI 01 AVRIL 2017

Art et Folie. Enjeux politiques et pratiques soignantes

Inscription individuelle: 90 euros   Inscription formation continue: 120 euros Etudiant/retraité/chômeur: 35 euros
 Email « La Fenice » : lafenice@ch-les-murets.fr  
Email CEMEA (pour les inscriptions) : sante.mentale@cemea.asso.fr
 N° agrément CEMEA: 11752895379

L’impérieuse nécessité de la liberté et de la création, ont nécessairement partie liée avec l’expression dont l’histoire est consubstantielle à celle de la psychiatrie. La problématique de l’expression occupe d’ailleurs une place majeure dans notre discipline depuis les années 1970. Dans le sillage de la psychothérapie institutionnelle, elle a pris tout son élan d’être aussi une nouvelle manière de vivre le lien entre l’institution psychiatrique, le champ social et la dimension culturelle. Les ateliers d’expression, que Jean Oury appelait « praticables », proposent des « sites » ou des « scènes » où peuvent apparaitre et se développer de véritables partitions, ouvertes sur l’espace psychique interne, véritable lieu entre le corporel et la réalisation symbolique, entre l’énergie et la représentation. « Est-ce que la frontière entre "normalité" et pathologie a une valeur quelconque dans le domaine esthétique ? » Plutôt que de prétendre cerner les différences entre les "normaux" et les "malades mentaux", il faut essayer de saisir ce qui est en question dans la fabrication de "quelque chose". Jean Oury n’affirmait-il pas : « création et schizophrénie, c’est la même chose » ?
D’ailleurs, lorsque la pensée psychotique n’est pas une coquille vide ou une ritournelle, les grands délires, qu’ils soient paranoïaques ou schizophréniques, peuvent présenter un caractère "plein" ou "comblant", pour reprendre les termes de Jacques Lacan dans le séminaire qu’il a consacré aux psychoses. Ce caractère pouvant procurer une jouissance extasiée, parfois érotisée comme en témoigne l’écrit célèbre du président Schreber.
Jacques Derrida évoquait, à propos d’Artaud, « cette démiurgie manuelle à la fois agressive et réparatrice, meurtrière et amoureuse ».                                                   

Parviz Denis

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