Sur une initiative de l’association A-Venir
Peut-on penser les questions du pouvoir et de la cruauté ?
Du mardi 28 au jeudi 30 avril 2015
Sur le site du prieuré de Marcevol
Ces rencontres invitent à entendre l’appel lancé par Jacques Derrida aux psychanalystes réunis à la Sorbonne en juillet 2000 : penser la cruauté reste une tâche urgente. La question que nous souhaitons poser, en ces temps troublés où les violences souvent inanalysées ne manquent pas de se répéter ou de faire retour sous des formes nouvelles, est la suivante : qu’en est-il dix ans après la disparition du philosophe ? Nombre d’analystes ne considèrent-ils pas comme une vue de l’esprit ou une invention derridienne ou majorienne les pulsions de cruauté et/ou de pouvoir pourtant développées par Freud ?
Ce qui reste à penser more psychanalytico, ce serait donc la mutation même de la cruauté - ou du moins les figures historiques nouvelles d'une cruauté sans âge, aussi vieille et sans doute plus vieille que l'homme. La révolution psychanalytique, si c'en fut une, a un siècle, tout juste. Temps très court, temps très long... Ce que j'ai cherché à penser, sinon à connaître, tout au long de ce chemin, c'est la possibilité d'un im-possible au-delà de la pulsion de mort, au-delà de la pulsion de pouvoir, au-delà de la cruauté et de la souveraineté, et un au-delà
inconditionnel. Cet au-delà (au-delà de l'au-delà du principe de plaisir donc), serait-ce encore un alibi ? Le sans alibi, le « nulle part ailleurs », est-ce encore possible ? Une fois pour toute ou plus d'une fois ?
États d'âme de la psychanalyse
Adresse aux États Généraux de la Psychanalyse
Jacques Derrida, Paris, 2000
et
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